Mieux vaut tard que jamais… 

Et oui cher.ères responsables légaux, l’équipe d’animation est désolée de ne pas avoir posté autant d’articles que prévu sur ce camp. Mais, histoire de se rattraper, on s’est dit qu’on allait quand même vous raconter nos aventures, et ce depuis le début du camp, toutes branches confondues. 

Jour 1 : le départ, vous y étiez, pas besoin de vous raconter. J’en profite quand même pour remercier JF, venu aider quelques jours avant Julien et moi-même à charger le camion au local de Montreuil. Le 15 juillet, quelque part dans la matinée, et avec un peu de retard, le car démarre pour amener vos rejetons à Bécours, près de Millau, dans l’Aveyron. Après 9h de route, notre joyeuse ribambelle arrive à temps pour un délicieux (zéro modestie mais on m’a dit que ca a été le meilleur repas du camp, je ne citerai pas mes sources histoire de la protéger) poulet aux olives. Notons que c’est probablement le dernier repas où les éclé.es n’ont pas eu l’impression de mourir de faim. Cependant, une malheureuse surprise nous attendait tous et toutes : il n’y aura pas d’eau chaude pour les douches pendant la totalité du camp. Apparemment, ça a plus fait peur aux adultes qu’aux enfants, même si ça ne s’est pas vu à l’arrivée. Des remerciements ici s’imposent aussi, car Maia et Etienne prennent la décision de rester deux jours pour donner un coup de main fort sympathique sur l’intendance ! 

Jour 2 : les loups ont déjà écrit un article, et heureusement parce que franchement je ne me souviens pas de grand chose… De mémoire, la journée a été marquée par les rencontres : fruit du hasard, nos voisins sont le groupe de Bédarieux, avec lequel nous avions fait un camp en 2019 et dont certain.es se souviennent encore. A Bécours, on rencontre aussi d’autres groupes éclés, des scouts et guides de France, deux groupes d’Espagnols avec lesquels on sympathise très vite. 
Pendant que les loups explorent le terrain, les éclé.es forment leurs équipages, et tout le monde commence à construire tables et cabanes tout en rêvant à la suite des aventures. 

Jour 3, 4, 5 et 6 : à part vous ressortir les menus, je sèche un peu. C’est le souci de laisser la directrice raconter le camp, je me souviens principalement des courses un peu galères (on a collectivement vidé les stocks de l’Intermarché du coin), des trajets à l’hôpital (ok, j’exagère, il n’y en a eu qu’un), des premiers malades qui arrivent. On peut cependant noter l’arrivée de plusieurs personnages : du côté des éclé.es, c’est TanGuy Vite, employé à la Société Néo-technique Chrono-Phage (connue sous le nom de SNCF), qui vient demander de l’aide pour sauver les respons. Parce que, si j’ai bien tout compris, les respons étaient pris dans un paradoxe spacio-temporel à la Back to the Future. Les éclé.es ont donc traversé une porte magique pour voyager dans le temps, d’abord dans les années 80, au commencement de Bécours, puis au moyen-Age, pour lutter contre des zombies pestiféré.es essayant de contaminer les ancêtres de nos cher.ères respons. 
Les loups, de leur côté, font la connaissance d’un chasseur d’or, qui leur demande leur aide pour récolter les pépites trainant dans Bécours. Malheureusement, ce chasseur n’était pas très honnête et s’est apparemment enfui avec le trésor, pour n’être jamais revu. 

Jour 6 et 7 : si je ne me suis pas trompée dans mes comptes, c’est jours de baignade pour les mineurs ! D’abord les éclé.es, qui partent en premier, puis les loups qui font le même trajet le lendemain. La baignade, ça se mérite : une heure de marche jusqu’à l’arrêt de bus, 30 min de bus, puis encore 40 min de marche jusqu’au lac. 
Le jour où les éclé.es sont au lac, les loups ont eu l’idée de mettre en place un musée éphémère et d’y inviter les voisins et voisines. On aurait dû faire payer l’entrée, parce qu’on a affiché complet sur les deux heures d’ouvertures ! Ca aurait compensé les pépites volées au début du camp. 
Le lendemain, pendant que les loups se baignent, les éclé.es commencent leurs préparations d’explo, et participent aussi à l’activité de création de bagues de foulard en bois, animée par la célèbre équipe de Bécours, l’EIDAA (équipe internationale d’accueil et d’animation). 
Quelques mésaventures quand même, sinon ça serait trop facile. Pendant que les éclés se baignaient innocemment, un respons un peu tête en l’air s’est baigné avec son téléphone, qui a coulé au fond du lac. Pendant ce temps, je me faisais arrêtée par les gendarmes, qui m’ont appris que le véhicule loué n’était pas à jour de son contrôle technique. On a finit par résoudre ces différents problèmes, rapidement pour le camion (maintenant connu sous les surnoms affectueux de « cauchemard », « véhicule maudit », « !@#%!!! »)

Jour 8 et 9 : ces deux jours marquent un peu le milieu du camp, ce qui veut dire quelques changements dans l’équipe. Carla et Hélène, respectivement avec les éclé.es et les loups, s’en vont, et seront remplacées le lendemain par Alexis et Eloïse, deux respons tout frais venu.es des SGDF pour nous aider. Comme les deux préféraient être avec les loups, c’est Samuel qui change de camp et rejoint les plus grand.es. La légende raconte d’ailleurs qu’avant le départ de Carla, il était déjà sur la branche éclée, mais ça je n’y crois pas trop. 
Pour leur premier jour, nos deux nouveaux ami.es sont accueilli.es par une super veillée chant autour du feu organisée par le groupe national chant, venu nous rendre visite exprès à Bécours. Merci à Antoine, Claire et Colin pour nous avoir appris plein de nouvelles chansons ! 

Jour 10 : Les aventures du camion maudit continuent avec une crevaison de pneu. Heureusement pour mon moral, Astrid, Guillaume et leur chien nous rejoigne pour aider à l’intendance. Quand je dis aider, je veux dire être vachement plus efficaces que moi : finit les problèmes de quantités, les courses trop chères, les ratages de cuisine (les enfants, encore désolée pour cette espèce de polenta et cette pana cotta, j’avoue c’était vraiment pas bon). 
Pendant ce temps, les éclés finissent leurs prépa explo. En une journée, tous les équipages trouvent lieux pour dormir et activités sympa à faire. On a même cru qu’un équipage pourrait aller dans une base nautique à Millau gratuitement, ce qui était vraiment dommage pour les respons parce que la loi nous aurait obligé.es à les accompagner. On était même prêt.es à se battre choisir au sort le ou la malheureuse respons obligé.e de passer l’après-midi à faire du toboggan. Heureusement pour nous, malheureusement pour les jeunes, le plan est tombé à l’eau ! La journée s’est finie sur des temps de formation pour les différentes responsabilités (trésorier.ère, intendant.es, secouriste, coordinateur.rice d’équipage…), les respons ont rappelé les quelques consignes de sécurité, afin que tout le monde soit prêt à partir le lendemain. 

Jour 11 : les explos commencent, certaines dès 8h le matin. Les loups déjà levé.es regardent avec émotion (laquelle, je ne saurais dire) les éclé.es partir. Certains équipages ont plusieurs heures de marche qui les attendent, d’autres ont choisi de prendre le bus. 
Le soir, c’est l’heure pour les respons éclé d’aller voir si tout va bien. Et là, c’est la catastrophe : un équipage, alors qu’ils ne leur restait qu’une heure de marche et que les courses étaient faites, apprend que la personne sensée les héberger pour la nuit ne peut finalement plus les accueillir. C’est la panique dans l’équipage, qui est finalement rapatrié au camp par nos voisins de Bédarieux (merci à eux !), puisqu’il n’y avait pas assez de places dans le camion. L’explo se transforme alors en journée indépendante au camp, où les respons ont pour consigne d’ignorer cet équipage (sauf urgence bien évidemment). Au programme donc, un troc patate avec les autres groupes, la construction d’un tipi en bambou, bref, d’après eux, la meilleure journée passée pour l’instant. 
Pour les autres équipages, tout roule plus ou moins. Un équipage se trompe de montagne, ce qui rallonge considérablement leur trajet, un autre se retrouve dans une ferme et se font attaqué par une poule pendant la nuit, le dernier équipage lui se retrouve hébergé et nourri dans une belle maison, où leur hôte leur fourni pâté, confiture maison, lait et autres gourmandises. 
Du côté des loups, tout se passe super bien : on est même invités à participer à un festival de chants organisé par les espagnols, pendant lequel les loups chantent et reçoivent même un trophée pour leur participation (malheureusement, ce trophée en pâte fimo, représentant une assiette de croissants et de macarons, a été perdu et jamais pris en photo…) ! 

Jour 12 : pendant que les équipages continuent leurs explo, les loups profitent à fond du camp devenu bien calme… Ils participent le matin à un chantier, pendant lequel l’équipe de Bécours les font ranger Tatone, le hangar où est stocké le matériel. 

Jour 13 : afin de préparer le retour des éclé.es, les loups passent la journée à préparer le repas du soir. Au menu, pizzas au four à bois. Avec l’aide de l’équipe de Bécours, les loups préparent la pâte, et coupent les ingrédients. Pendant ce temps, les respons éclé.e attendent avec impatience le retour des équipages, prévu avant 19h. Pour la première fois dans l’histoire de Montreuil, tous les équipages rentrent à l’heure, sales, épuisés, mais apparemment ravi.es à l’idée d’une bonne douche et d’une pizza. 

Jour 14 : C’est presque fini… Pour les loups, le planning de la journée, c’est la préparation de la boom de l’avant dernier soir : avec l’aide des respons, les loups prévoient une myriade d’activités, un système de pomme de pin pour acheter des bonbons, fabriquent un dance-floor et des décorations pour la soirée. 
Pendant ce temps, les éclé.es se lancent dans une compétition épique et grandiose : le hunger games. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, le principe est simple : 24 éclé.es sont lâché.es dans une arène, avec sur eux leur pique-nique et une gourde. Leur objectif : être le ou la dernier.ère survivant.e. Pour éliminer les autres, il suffit de leur arracher leur foulard coincé dans la ceinture. C’est aux éclé.es de choisir leur stratégie : faire des alliances pour avoir plus de chance de récupérer un maximum de matériel, mais risquer de se faire trahir, se cacher pendant toute la partie, se faire éliminer dès le début pour aider les loups à préparer la boom… Tout est permis, à part la violence. 
Cette année, le grand gagnant du Hunger Games édition Bécours est Kamil, bravo à lui ! 
Le soir, on fête tout cela (et la fin du camp qui approche) à la boom, avec de la musique, à manger, et les copains.ines. 

Jour 15 : le rangement. Après la boom, les respons travaillent toute la nuit pour organiser le démontage du camp : il faut ranger les affaires perso, démonter les tentes, faire des rateaux pour nettoyer le terrains, reboucher les trous à eaux grasses, échanger des foulards avec les autres groupes, démonter l’énorme roushy et charger le camion. Le soir, c’est un repas trappeur qui nous attend : des patates, des oignons, des tomates, du fromage et un peu de viande, le tout cuit au feu dans de l’alu, avec la traditionnelle banane au chocolat et le marshmallow en dessert. Le repas est délicieux et bien mérité, parce que même si certains étaient dubitatifs, le camp est totalement rangé avant la tombée de la nuit ! 
La dernière veillée, c’est bien évidemment les différents passages de branche. Là, je ne raconte rien, pour garder la surprise pour l’année prochaine… On peut quand même féliciter Maïa, Romane, Théotime et Melvil qui passent officiellement ainé.es et forment ainsi le premier clan du groupe de Montreuil ! 

Dernier jour : Après une nuit à la belle étoile, c’est le jour du départ. Avant cela, il nous reste quand même une dernière mission de la plus haute importance : accrocher les foulards de nos deux groupes dans le village de Bécours, à côté de tous les autres foulards des différents camps au fil des ans. C’est Olympe qui accroche celui de Montreuil et Louis celui de Morsang. 
Après une dernière frayeur pour le camion qui transporte une bonne tonne de matériel, on finit par partir (presque tous en même temps). Je n’y étais pas, mais je suis prête à parier que personne n’a réussi à rester éveillé pendant la totalité du trajet en car. Ensuite, on s’est retrouvé tous et toutes en même temps à Montreuil, mais ça, pareil, pas besoin de vous le raconter, vous y étiez. 
Encore merci à tous les parents qui sont venus vider le camion, sans vous on y serai encore ! 

Maintenant, c’est l’heure de mon moment préféré : remercier toutes les personnes sans qui ce camp n’aurait pas été possible. 
D’abord, bien évidemment, merci à l’équipe d’animation : Olympe et Julien, les deux supers responsables d’unité, Louis, Carla et Samuel sur la branche éclée, Eloïse, Alexis et Hélène sur la branche des loups. 
Merci à l’équipe de groupe, qui a su organisé le transport, la cellule d’écoute pour les moments un peu difficiles, le relai des messages, la labellisation Vacances Apprenantes, et tout un tas de travail un peu invisible mais incroyablement important. 
Merci tout particulièrement à Delphine, la responsable du groupe de Montreuil, qui a été présente du début à la fin (et c’est toujours pas fini), sur l’administratif, la compta du camp. 
Merci bien sûr aux enfants, petits et grands, parce que même si vous êtes un peu relous de temps en temps, c’est quand même globalement un grand plaisir de passer du temps avec vous. 
Merci aux copains espagnols, au groupe de Bédarieux qui nous a sorti de nombreuses galères pendant le camp, à l’EIDAA pour l’accueil et les activités à Bécours. 
Et enfin, merci à vous, les parents, familles, responsables légaux, pour votre confiance, votre réactivité quand on vous a sollicité, et surtout pour votre patience si vous avez lu cet article dans sa totalité. 

Je m’arrête là (oui, je suis bavarde, j’y travaille). On a récupéré plein de photos du camp, il faut qu’on fasse un tri mais on se débrouillera pour vous les transmettre dans un délai raisonnable, soit sur le blog, soit par mail. 
Je vous souhaite un très bel été à tous et toutes, et à très vite pour de nouvelles aventures ! 

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